Comment être frustré ? Leçon #1

En ayant la simple et bonne idée d'aller au cinéééé ! Pour se faire, vous devez : 1/ soit ouvrir la portière de votre voiture, vous y installer, attacher votre ceinture, démarrer, rouler sans écrabouiller petit a) : un pigeon ou petit b) : un piéton, réussir à trouver une place de stationnement (prévoir pour cela entre 5 et 30 minutes !) et bien sur s'y garer (héhé, c'est créneau-les-doigts-dans-le-nez ici, enfin tant que c'est à droite, je gère), sortir du véhicule, marcher (ou courir si vous avez tourné 30 minutes), traverser lorsque le petit bonhomme est vert (en prenant exactement la même posture que lui : n'ayez pas honte), franchir les portes de votre cinéma préféré, vous frayer un chemin jusqu'à une borne (ou un monsieur ou une madame, ce qui permet gratuitement de se sentir tout bête à ne pas savoir comment prononcer le titre du film), je dis bien frayer comme les petits poissons, parce que dans ces moments précis, nous sommes tous des saumons dans un fleuve à nous battre à coups de regards noirs pour obtenir une place afin d'être confortablement installé jusqu'à ce qu'une nana débarque et s'installe devant vous avec un chignon-boule sur le haut du crâne (là, vous pleurez intérieurement ou vous changez de place), 2/ soit vous prenez le bus, le métro, vos pieds pour faire une entrée majestueuse au ciné, en contemplant les saumons se battre, car vous, vous avez la carte UGC illimité, vous choisissez la place parfaite (les années d'expérience ciné servent quand même à quelque chose, ça ne sert pas qu'à s'embrouiller parmi les quelques 450 histoires vues ces 4 dernières années, non non je vous assure) et savourer les 2h20 qui vont défiler sous vos yeux.

A ce stade, vous pouvez déjà être frustré en étant mal installé, en ayant un voisin qui matte son téléphone toutes les 5 minutes, ou qui gobe du pop-corn (oui, employer le verbe manger ou encore déguster n'est pas possible ici, car les mecs, au ciné, ils gobent 1/5 du pop-corn, le reste étant par terre), ou un couple de vieux qui commente le film en direct (à voix haute, sinon ce ne serait pas la joie du cinémaaaa).

Ensuite, en plus d'être frustré, vous vous impatienter car bizarrement y'a plus de bande-annonce que d'habitude.

D'un coup, sans prévenir, il fait noir et vous êtes content. Vous êtes content pendant 2h20. 2h et 21 minutes plus tard vous êtes frustré parce que le film est terminé. 2h et 22 minutes plus tard vous avez décidé de retourner voir ces 2h20.

Ces 2h20 rapides, speed, flash, c'est Man of Steel. A ce niveau, la jauge frustration clignote, après être passée par le vert, l'orange, le rouge et le rouge vif, c'est devenue une jauge explosive !

Man of steel c'est mon goût pour les blockbusters sous testostérones, à l'histoire d'amour à l'eau de rose, à la musique percutante et aux combats acharnés. Je ratisse large en styles cinématographiques.

Pour se rincer l’œil, Zack Snyder a pensé à nous les femmes.

Pour en prendre plein la vue, Zack Snyder a pensé à tout le monde.

Pour être frustré, Zack Snyder nous promet une trilogie.

Zack Snyder on l'aime.

Je n'y connaissais rien en allant voir ce film. Le seul truc que j'avais en tête c'était un gars capable de voler et d'une certaine Loïs. La 3D est très bien faite même s'il faudrait que j'aille revoir le film en 2D (tiens, mais quelle idée, pfff !!) pour comparer et constater si la 3D apporte un plus au film ou non. La musique colle parfaitement aux moments d'actions, elle est présente sans s'imposer et pourtant on la sifflote en sortie de salle. Alors ok, Monsieur Superman a des vêtements de qualité, tellement de bonne qualité qu'il peut traverser 5 building sans le moindre accro, mais on lui pardonne, c'est un super-héros quand même et les super-héros ont autre chose à faire qu'à repriser leurs chaussettes.

Et pour les fan du film 300, n'oubliez pas, this is madness !

Henry Cavill c'est Man of Steel mais c'est aussi Les immortels {2011}. Coucou Henry.